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Réveil dans le canal Lemaire

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Après cette première sortie en zodiac, nous réalisons que nous sommes bel et bien en Antarctique. On réalise aussi qu’à partir de maintenant, chaque journée est à la fois une première et une dernière… Notre présence ici est exceptionnelle, nous sommes si loin, l’environnement est tellement hostile, le froid, le vent, la neige… L’être humain n’a vraiment pas sa place ici. Nous sommes dans le royaume des baleines, des pingouins et des phoques. Même avec toutes nos épaisseurs sur le dos nous ne pouvons rivaliser. Hier soir, nous avons pu diner en compagnie de Robert Swan après sa conférence sur les techniques de prises de parole en public. L'occasion de revenir sur les raisons de notre présence ici.                                                   avec la mascotte des CE2/CM1 de l'école J. D'Ormesson !        ...

Nous sommes en Antarctique !

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Premières glaces, premiers icebergs et premières baleines ! Nous y sommes enfin, la neige ne cesse de tomber mais il ne nous tarde que d’une seule chose : monter sur les zodiacs et partir explorer cet univers incroyable. Nous voilà donc dans la "mud room" à chausser nos bottes étanches et vêtir notre gilet de sauvetage. Tout le monde est surexcité. Les zodiacs nous attendent amarrés à la porte latérale et nous sortons un par un pour aller s’installer dans l’embarcation recouverte de neige. Nous nous frayons un chemin à travers les nombreux morceaux de glace quand soudain un souffle interrompt nos discussions…Ce sont 3 baleines en train de chasser un banc de krill, ces minuscules crevettes qui constituent la nourriture préférée de la faune locale. On se sent minuscule au milieu de tous ces géants, baleines et iceberg, le décor est à couper le souffle. Et ceci n’était qu’un entrainement car nous n’avons pas encore mis pied à terre. Si la météo nous l’accorde nous devrions ten...

Navigation dans les mers les plus hostiles de la planète

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Nous laissons derrière nous Ushuaïa sous un ciel bleu d’azur pour évoluer vers la sortie du passage Beagle qui sépare l’Argentine du Chili. Cette ambiance estivale ponctuée par l’apparition de dauphins ne présage en rien ce que nous allons vivre par la suite. 2 jours sans voir la Terre dans un océan qui se déchaine à mesure que l’on progresse. Une expérience unique dans les mers les plus hostiles de la planète. Notre bateau, l’Ocean Victory, dispose des toutes dernières technologies pour à la fois maximiser son autonomie mais aussi notre confort grâce à son système de stabilisateurs. Pourtant face à cette houle de 6m nos corps sont mis à rude épreuve. La position allongée reste la seule tolérable et on ne peut s’empêcher de penser aux marins qui ont traversé ces mers dans des conditions bien plus rudimentaires, parfois même en solitaire. Dans ce passage Drake, on ne peut être que de passage... La météo nous le rappelle à chaque instant.   Je mesure aussi maintenant la distance qu...

Sous les galets… le plastique c'est pas fantastique !

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On a tous vécu la désillusion d’arriver sur un site d’exception souillé par des déchets laissés par les précédents visiteurs ou tout simplement portés par le vent. Au bout du monde aussi, nos négligences nous rattrapent et viennent se cacher sous le moindre galet. Départ pour la plage, sous un ciel bleu d’azur après un footing matinal pour aller admirer le lever de soleil du pied du glacier. Nous n'allons pas ramasser des coquillages mais du plastique. En arrivant sur ce site magnifique entouré de montagnes enneigées, nous sommes presque déçus de ne voir aucun sac plastique déposé  par le vent pour justifier notre présence.   Mais très vite nous découvrons que ce sont en fait des tous petits morceaux de plastiques qui se cachent entre les galets. Et c’est bien pire car ce sont ces minuscules morceaux de plastique que les poissons mangent, intégrant ainsi une longue chaîne alimentaire qui se termine dans notre assiette.      Et bien sûr la mascotte des élèves de ...

Quand la beauté des paysages nous dévoile une réalité tragique...

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Aujourd’hui nous avons pu toucher du doigt les conséquences du changement climatique dans cet endroit qui semble pourtant tellement éloigné de toutes activités humaines. Ce glacier que nous sommes allés voir a tellement reculé ces dernières années qu’on le devine à peine.  Une bonne introduction pour les conférences auxquelles nous avons pu assister cet après-midi. Et quel choc d’apprendre que les effets des émissions de CO2 sur le réchauffement sont connus des scientifiques depuis près de 100 ans… Plus de 100 millions de tonnes de CO2 sont émis chaque année et c’est bien au-delà de ce que la planète est capable d’absorber. C’est cette accumulation de CO2 qui est à l’origine du réchauffement que nous vivons déjà et de la fonte des glaces que nous avons pu observer ce matin. Les déchets plastiques font aussi l’objet d’une présentation qui nous dévoile une autre terrible réalité : il y a désormais plus de plastiques dans l’océan que d’étoiles dans la voie lactée ! Si l...

Ushuaia : connecting people

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Voyager loin est souvent un bon moyen de se reconnecter à soi, aux autres et à la nature. Ushuaïa, ce bout du monde, en est la parfaite illustration. Quand les montagnes enneigées rencontrent l'océan, quand on passe d'une tempête de neige à un ciel bleu estival en quelques minutes, on sent bien que tout est connecté ici, le ciel, la terre, la nature... Alors nous aussi, les 160 participants issus de 35 pays, nous nous "connectons". En une seule journée, que de rencontres et d'échanges, tellement d'histoires de vie, de réflexions et d'idées. Tout est si dense ici ! Réveillé dès 4h du matin avec le décalage horaire, la journée est forcément beaucoup plus longue et laisse l'opportunité de la commencer par un running matinal inoubliable. Mes compagnons sont italien, suisse et anglais. Le décor est incroyable, la mer, la neige, les montagnes, la végétation...voir le soleil se lever depuis le pied du glacier avec l'océan en toile de fond, c'est inqua...

En route pour le sud

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Nous y sommes, c’est le grand jour. Excitation du départ, peur d’oublier l’indispensable. J’ai déjà eu la chance de voyager mais je n’ai jamais autant eu la sensation d’aller au bout du monde. Cap au sud. 24 heures de voyage pour atteindre une ville dont le nom me faisait rêver étant enfant sans pour autant être capable de le placer sur une carte. 24 heures de voyage mais surtout un nombre infini de formalités et contrôles en tout genre pour accéder à cette dernière porte avant le grand sud. Et le Covid n’a rien arrangé... Même ici, internet réussit l'exploit de nous relier à l’ensemble de la planète, alors toutes ces barrières administratives me semblent bien désuètes dans un monde aussi globalisé.  Fidèle à ma promesse, la mascotte de la classe de CE2/CM1 est du voyage et a eu la chance de ne faire l’objet d’aucun contrôle ! Au fil des étapes, je retrouve des participants de la mission Antarctica qui convergent vers le grand sud. Il y a des gens du monde entier et de tous âges, c...