Sous les galets… le plastique c'est pas fantastique !

On a tous vécu la désillusion d’arriver sur un site d’exception souillé par des déchets laissés par les précédents visiteurs ou tout simplement portés par le vent. Au bout du monde aussi, nos négligences nous rattrapent et viennent se cacher sous le moindre galet.

Départ pour la plage, sous un ciel bleu d’azur après un footing matinal pour aller admirer le lever de soleil du pied du glacier. Nous n'allons pas ramasser des coquillages mais du plastique. En arrivant sur ce site magnifique entouré de montagnes enneigées, nous sommes presque déçus de ne voir aucun sac plastique déposé par le vent pour justifier notre présence.

Mais très vite nous découvrons que ce sont en fait des tous petits morceaux de plastiques qui se cachent entre les galets. Et c’est bien pire car ce sont ces minuscules morceaux de plastique que les poissons mangent, intégrant ainsi une longue chaîne alimentaire qui se termine dans notre assiette.

Et bien sûr la mascotte des élèves de l'école J. D'Ormesson était de la partie !

Le mythe de Sisyphe...

En une heure, j’ai du réussir à nettoyer à peine une dizaine de mètres carrés…On pourrait passer une vie entière sur cette plage à ramasser des déchets qu’il en resterait pour les générations suivantes… mégots, bâtons de sucette et autres morceaux non identifiés.

Clairement, il me semble beaucoup plus rentable de dépenser toute cette énergie en traitant le problème à sa source. Un déchet produit ne se contente pas de rester gentiment où on le dépose. Grâce aux vents ou aux courants, il n’aura pas besoin de faire 24h d’avion pour finir sur cette plage !..

Donc oui, c’est pénible de ne pas avoir de sac à disposition pour ramener ses courses, de devoir trimbaler sa gourde partout, de ne pas pouvoir faire de bulles en soufflant dans une paille… Mais si ça nous évite de passer les 400 prochaines années à ramasser du plastique alors je le ferai désormais avec un plaisir non dissimulé !