Premiers pas en Antarctique...
Enfin nous mettons pieds à terre. Cette terre que bon nombre d’explorateurs ont payé de leur vie, avec les pingouins et les phoques pour seuls témoins. Nous sommes tous très excités de pouvoir enfin débarquer mais n’avons que peu de mérite de le faire depuis ce bateau ultra moderne, emmitouflés dans nos vêtements techniques dernier cri. La beauté des lieux se mérite et nous sommes extrêmement privilégiés de pouvoir l’apprécier autrement que sur un écran.
Le privilège d'être ici ne fait qu’accentuer la dette que nous avons envers ce continent. C’est tout le paradoxe de cette mission. Plus les jours passent et plus nous sommes convaincus de la nécessité de protéger l’Antarctique, pour préserver sa beauté bien sûr, sa biodiversité aussi, mais surtout sa glace dont sa fonte est une réelle menace pour nous tous. Le nombre d’icebergs autour de nous est assez impressionnant. Je suis pour ma part bien incapable de dire si c’est le résultat du réchauffement mais les chiffres des scientifiques le confirment malheureusement.
Un guide me confie d’ailleurs qu’il n’a que faire des
conséquences de la fonte des glaces dans nos régions. Littéralement amoureux de
cet endroit, pour lui, le drame serait que l’absence de glace ne permette plus
de nourrir les krills, ces minuscules crevettes dont dépend toute la faune
ici. Car la glace contient du phytoplancton indispensable à la survie de ces
krills. Tout est une question de point de vue... Mais tout est lié.
En quelques heures, les 4 saisons défilent plusieurs fois et je n’en reviens toujours pas qu’il puisse y avoir autant d’animaux dans un endroit aussi hostile. Je me rappelle l’anecdote de la prison d’Ushuaïa dont les portes n’avaient pas de serrure. Pourquoi tenter de s’échapper dans un tel endroit ?
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