Il pleut en Antarctique !

Triste journée pour l'Antarctique. Il pleut des cordes alors qu'à cette saison, au mieux, il devrait neiger. Étant dans l'hémisphère Sud, nous rentrons en effet dans l'hiver austral tandis que l'Europe retrouve les beaux jours.

Ce matin les géants qui nous entourent ne sont pas des baleines mais d'immenses icebergs. Je n'ai pas réussi à en faire tenir un sur une photo alors je vous ai fait cette petite vidéo qui donne une idée de leur taille. J'ose à peine imaginer la quantité d'eau que cela représente, et c'est bien sous cette forme que finira ce géant. 

 


La pluie ne cesse de tomber et la mer commence à se former, nous rappelant des souvenirs mitigés de la traversée du passage Drake... Passage qui attend patiemment notre venue dans quelques jours et qui a certainement prévu un dernier rock 'n roll avant de nous laisser repartir...


J'ai enfin eu l'opportunité d'interviewer en exclusivité Robert Swan. Un grand moment. Je lui ai montré les vidéos des élèves de l'école Jean D'Ormesson, il a été très touché et a trouvé les questions très pertinentes. Pour ma part, je me suis régalé. Dans une vie de communicant, on n'a pas souvent l'occasion de vivre ce type d'instant et j'ai vraiment hâte de montrer tout ça aux enfants. 


Lors d'un échange 'off the record' Robert Swan me rappelle à quel point il est important que chacun tente de changer les choses à sa manière et que malgré toutes les conséquences du changement climatique que l'on peut observer ici, il est vital de garder espoir. L'être humain est capable de mettre en place de profonds changements et parfois même très rapidement. Il me rappelle le cas du trou de la couche d'ozone (qui lui a donné ce regard bleu iceberg) et qui est désormais résorbé grâce à l'interdiction mondiale des CFC. Lors de crises ou de conflits aussi nous sommes capables de modifier très vite nos modes de vie. Tout ça n'est qu'une question de mobilisation, et cela ne dépend que de nous. 

 
L'interview de Robert Swan

 

Alors à ceux qui pensent le combat est perdu d'avance, je répondrai qu'il vaut mieux se battre pour une victoire inespérée que d'attendre la défaite. Le mantra de Robert : "stay positive !"

 


Comme chaque journée passée ici, pas une heure ne se ressemble, la pluie a fini par cesser et nous avons pu débarquer à Mikkelson harbour, une minuscule île au milieu d'une baie protégée de la houle et encadrée d'une impressionnante épaisseur de glace. 

 

L'occasion de voir des phoques en pleine sieste sur la plage au milieu des pingouins et de constater que certaines parties de la montagne ne sont plus recouvertes de glace. L'air est étonnamment humide et pour la première fois je commence à ressentir le froid malgré les multiples couches de vêtements.

Dès cette nuit, nous allons commencer à remonter vers le nord en direction de Whaler bay sur Deception Island. Ce nom en dit long sur la nature de cette île, mais gardons cela pour demain...


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