"Tu es pris !"... Premières prises de conscience environnementales
Le texto reçu n'a pas eu besoin d'être très long pour susciter une excitation encore palpable aujourd'hui... Une avalanche de qualificatifs me passe en tête : incroyable, unique...
>>> Plus de détails sur la mission Antarctica
... Et puis rapidement les premières questions. Combien sommes nous au final ? 20 pour l'ensemble du groupe, plus de 200 avaient postulé. Je serai le seul français, nous étions 16 à postuler en France. Je réalise alors la chance mais aussi la grande responsabilité qui vient de me tomber sur les épaules. Je vais devoir être à la hauteur maintenant car je sais que les autres candidatures étaient de très grande qualité.
Je réalise aussi que l'empreinte environnementale d'un tel voyage n'est pas neutre. 7 tonnes de CO2, rien que pour l'aller-retour à Ushuaïa. C'est curieux de parler en tonnes pour un gaz, aussi nocif pour le climat soit-il. Et honnêtement ça n'est pas très parlant à ce stade.Après quelques recherches sur le site de l'ademe, je découvre qu'un français émet en moyenne 8 tonnes de CO2 par an. Ah... Donc je m’apprête à émettre en une fois ce que j’émets en une seule année... Ma situation s’aggrave en apprenant que l'objectif à atteindre pour limiter le réchauffement climatique est de 2 tonnes de CO2 par an et par individu. Malgré mes bonnes intentions environnementales, je démarre donc cette mission avec une dette conséquente.
Pour la rembourser il existe la compensation carbone : le site de reforest action m'indique que pour compenser 7 tonnes de CO2 il me faudrait donc planter 45 arbres, ce qui représente un peu plus de 130 euros. Mais c'est finalement bien peu au regard de ce qui sera probablement le voyage d'une vie. Et puis le montant n'est finalement pas si dissuasif pour un tel impact.
Je décide d'aller plus loin en regardant comment je pourrai économiser ces 7 tonnes de CO2, notamment en modifiant mes habitudes. Et là nouvelle déconvenue : il me faudrait 17 ans de végétarisme ou bien 10 ans sans manger de bœuf... Pour filer la métaphore alimentaire, réduire ses émissions de CO2 s'apparente à un régime minceur : les nombreux sacrifices sont instantanément anéantis par le moindre écart. Ici le transport en avion est ce que le fast food est à la gastronomie...
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